White Lies

La dernière prestation scénique des White Lies à Luxembourg remonte à la tournée de promotion de leur album Big TV, sorti en 2013. Le groupe avait donné un concert éblouissant à Rock-A-Field et même la pluie battante ce jour-là n’avait pas entaché la bonne humeur du public. Le son grandiloquent et les refrains explosifs de White Lies font un tabac dans les festivals, mais dans une interview accordée à l’époqueà Ara City Radio, Charles Cave, le bassiste et parolier du groupe, avouait qu’ils préféraient jouer dans de petites salles, où les détails les plus subtils de leur musique devenaient perceptibles. Originaire du quartier londonien d’Ealing, le groupe a beaucoup évolué depuis sa formation, en 2007. À ses débuts, leur son évoquait vaguement Franz Ferdinand, avec des textes ciselés et une sensibilité pop. Quelque temps plus tard, après un changement de style radical, on commence à les comparer à des groupes comme Interpol et Editors. Une comparaison, facile mais un peu trop hâtive, née de la voix grave du leader du groupe, Harry McVeigh. En réalité, leurs textes sont moins sombres que ceux d’Interpol, et moins promis à un destin de « futurs hymnes de stades » que ceux d’Editors. Non que cette dernière particularité soit une mauvaise chose, car leurs disques présentent l’avantage d’être beaucoup plus aboutis. Et sur scène, surtout dans une salle comme l’Atelier, ils ont démontré leur capacité à alterner leurs plus grands tubes avec des titres plus subtils et intimistes.Leur nouvel album, Friends, porté par l’excellent single ‘Take It Out On Me’, qui vient juste de sortir, témoigne de l’évolution musicale d’un groupe qui ne reste jamais figé sur ses acquis et cherche toujours à explorer de nouvelles voies et à aller de l’avant. Un concert à ne pas manquer !